Chant du coq

Publié le par Raymond Lévy

Le respect de la parole donnée est une valeur officiellement déclarée obsolète par une partie de ceux qui se croient des dirigeants politiques. François Fillon avait déclaré qu'il se retirerait du processus électoral s'il était mis en examen. Mis en examen, il reste candidat et entraîne son parti vers une déroute redoutée. Son saint patron n'est plus François, mais Pierre, à qui le Christ avait prédit qu'il l'aurait renié plusieurs fois avant le chant du coq. Mais pour Pierre François Fillon, le chant que nous entendons tient plus du chant du cygne que d'un cocorico glorieux.

Manuel Valls, candidat aux primaires socialistes, s'était engagé sur l'honneur à soutenir le vainqueur, en espérant que ce serait lui. Ce fut Hamon. M. Valls ne l'a ni parrainé ni soutenu, et a fait savoir qu'il votera  pour E. Macron qui est la réincarnation de feu F.Hollande, politiquement mort. De deux choses l'une : ou Manuel Valls a perdu son honneur, ou il se dégage en  quittant le parti socialiste, puisque il s'est lié  en tant que socialiste.  Hamon  se révèle incapable de réunir son camp, et n'a pas d'audience (contrairement à F.Fillon, qui redoute d'en avoir une, mais avec l'adjectif correctionnelle).

Faut-il conserver le système des primaires ? Tout dépend de ce que l'on en attend. Elles se sont révélées un remarquable moyen d'éliminer les favoris des prophètes, et de sélectionner les futurs perdants. Elles ont retiré toute visibilité  électorale, et généré des engagements intenables. A moins d'un mois de l'élection présidentielle, les électeurs n'ont aucune idée de l'avenir que leur réservent la plupart des candidats. Il serait temps d'arrêter les matches de catch. Si on s'abstient de parler de la France,  la France va s'abstenir.

 

Publié dans Politique - Humeur

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