La hache de guerre

Publié le par Raymond Lévy

Il semble que les frappes américaines en Syrie, destinées à impressionner l'opinion américaine et quelques dirigeants étrangers, n'aient pas été un grand succès. Les U.S.A. ont lancé 59 missiles Tomahawk, dont 34 auraient été abattus par les missiles antiaériens russes S.300 et S.400. On savait déjà que ces missiles étaient capables d'abattre un avion commercial à haute altitude, comme celui de la Malaysian Airlines au dessus de la région du Donetsk en Ukraine en 2014, sans que l'on sache encore si le missile a été lancé par une unité ukrainienne ou par une unité couvrant des rebelles pro-russes. On savait donc qu'on pouvait les utiliser de manière stupide et criminelle, mais on ne savait pas qu'ils pouvaient avoir une réelle efficacité militaire. On le sait maintenant, puisque 60% des missiles Tomahawk ont été interceptés (peut-être un peu moins, si quelques Tomahawk ont été victimes de dysfonctionnements). On ne sait pas si le système anti-missiles américain Patriot, vendu notamment à Israël, est aussi efficace. Mais le système russe est maintenant "combat proven", ce qui va en faciliter les ventes.....et va conduire les pays de l'OTAN à intégrer la possibilité de "deny flight", c'est à dire d'empêcher le survol et l'attaque des pays équipés, par des avions de bombardement.

Il y a une autre conséquence encore plus inquiétante. Les U.S.A. vont être tentés de liquider une partie de leurs stocks de missiles de croisière Tomahawk avant qu'ils ne deviennent obsolètes au vu des progrès de l'artillerie anti-aérienne et anti-missiles. Ils peuvent donc avoir envie de les lancer dans de nouvelles frappes, en Corée du Nord ou ailleurs, avant que l'efficacité militaire de cet armement s'effondre. De ce point de vue, la nouvelle de l'obsolescence des missiles américains n'est pas une meilleure nouvelle que ne l'aurait été la démonstration de leur efficacité absolue.

 

 

Publié dans International

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Dès le début de la guerre de Syrie, les USA se sont aperçus (avec surprise due à leur suffisance) que la Russie avait depuis 2002 modernisé partiellement son armée et disposait de produits performants. Ils savaient que les Tomahawks étaient obsolètes. Pourquoi s'en servir ? Peut-être simplement en jouant sur l'effet de nombre et pour un effet psychologique interne aux USA de la part de Trump ?<br /> les Tomahawk ont été dérouté par l’activation du système TLAM/P mis en œuvre par les Russes, qui ont saturé l’espace aérien d’ondes electro magnétiques.<br /> En fait les Russes ont tout simplement neutralisé le GPS du missile de croisière le frappant de cécité géographique.<br /> Krasuha-4 dispose de la possibilité de brouiller les autres équipements de l’aviation de l’Otan équipée des dispositifs TRCM et DIMAC. Les Russes sont «en mesure d’abattre les Tomahawk comme des mouches», conclut l’expert allemand cité par Al Rai al Yom (Israël).<br /> Un missile moderne, tel que le M51 français, s'il constate une défaillance du GPS continue grâce à ses cartes géographiques embarquées par reconnaissance "visuelle par caméra" du relief terrestre. Il se guide donc à vue grâce à son intelligence artificielle. Sa précision en souffre un peu mais il est autonome. C'est très coûteux mais cela évite tout problème de brouillage.<br /> ---------------------------------------<br /> Rappel : Le Krasukha-4 russe est un équipement à bande large mobile, monté sur le châssis 8 X 8 de type BAZ-6910-022, qui brouille les radars de surveillance des satellites militaires, les radars au sol et aériens de type AWACS et ceux montés sur des avions sans pilote (drone). Le Krasukha-4 est le seul système capable de brouiller les satellites-espions américains de la famille Lacrosse/Onyx. Ces satellites évoluent sur orbite basse et sont équipées de SAR (Synthetic Aperture Radar) qui leur permet de pénétrer la couche de nuages ainsi que le sol ou les murs des bâtiments, avec une résolution de 20 cm.<br /> Le Krasukha-4 est en mesure « d’aveugler » les radars de détection et de guidage des missiles antiaériens MIM-104 Patriot situés sur la frontière turque, et également les radars des avions de chasse F-16C turcs décollant de la base de Incirlik, concourant ainsi à créer une « zone d’exclusion aérienne » au-dessus de la Syrie. La guerre devient une course à l'électronique.
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Dès le début de la guerre de Syrie, les USA se sont aperçus (avec surprise due à leur suffisance) que la Russie avait depuis 2002 modernisé partiellement son armée et disposait de produits performants. Ils savaient que les Tomahawks étaient obsolètes. Pourquoi s'en servir ? Peut-être simplement en jouant sur l'effet de nombre et pour un effet psychologique interne aux USA de la part de Trump ?<br /> les Tomahawk ont été dérouté par l’activation du système TLAM/P mis en œuvre par les Russes, qui ont saturé l’espace aérien d’ondes electro magnétiques.<br /> En fait les Russes ont tout simplement neutralisé le GPS du missile de croisière le frappant de cécité géographique.<br /> Krasuha-4 dispose de la possibilité de brouiller les autres équipements de l’aviation de l’Otan équipée des dispositifs TRCM et DIMAC. Les Russes sont «en mesure d’abattre les Tomahawk comme des mouches», conclut l’expert allemand cité par Al Rai al Yom (Israël).<br /> Un missile moderne, tel que le M51 français, s'il constate une défaillance du GPS continue grâce à ses cartes géographiques embarquées par reconnaissance "visuelle par caméra" du relief terrestre. Il se guide donc à vue grâce à son intelligence artificielle. Sa précision en souffre un peu mais il est autonome. C'est très coûteux mais cela évite tout problème de brouillage.<br /> ---------------------------------------<br /> Rappel : Le Krasukha-4 russe est un équipement à bande large mobile, monté sur le châssis 8 X 8 de type BAZ-6910-022, qui brouille les radars de surveillance des satellites militaires, les radars au sol et aériens de type AWACS et ceux montés sur des avions sans pilote (drone). Le Krasukha-4 est le seul système capable de brouiller les satellites-espions américains de la famille Lacrosse/Onyx. Ces satellites évoluent sur orbite basse et sont équipées de SAR (Synthetic Aperture Radar) qui leur permet de pénétrer la couche de nuages ainsi que le sol ou les murs des bâtiments, avec une résolution de 20 cm.<br /> Le Krasukha-4 est en mesure « d’aveugler » les radars de détection et de guidage des missiles antiaériens MIM-104 Patriot situés sur la frontière turque, et également les radars des avions de chasse F-16C turcs décollant de la base de Incirlik, concourant ainsi à créer une « zone d’exclusion aérienne » au-dessus de la Syrie. La guerre devient une course à l'électronique.
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