Fiscalité qui tue l'Etat

Publié le par Raymond Lévy

L'Etat doit rembourser 339 millions d'euros pour la catastrophe de l'écotaxe, grande idée des écologistes qui ne savent promouvoir leurs bons sentiments que de manière punitive détestée  des citoyens,y compris de ceux qui ont des préoccupations écologiques sérieuses. L'Etat avait favorisé la création d'un consortium pour recouvrer cette écotaxe sur les poids lourds, la création d'infrastructures dédiées, le recrutement ou l'affectation de personnes :  l'abandon de cette taxe face à la révolte des agents économiques a obligé à rembourser, à licencier ou à recaser. Le principal poids lourd dans cette affaire est le poids qui pèse sur les finances publiques. L'idée de départ pouvait avoir une justification et des chances de succès, dans l'abstrait, et selon des exemples étrangers. Mais voila, la France est peuplée (en majorité) par des Français, et le pouvoir doit s'adapter à leurs mentalités, sous peine de cinglants reculs. Le pouvoir doit aussi d'adapter au droit, et même à son propre droit. Une taxe discriminatoire sur les entreprises a été annulée, et oblige l'Etat à reverser treize milliards d'euros. Qu'à cela ne tienne ! On va se les rembourser grâce à une nouvelle taxe sur les chiffres d'affaires élevés, qui amènera une nouvelle catastrophe pour les finances publiques, car elle est affectée du même vice : rupture de l'égalité entre contribuables, et sera annulée à son tour, ce qui provoquera une nouvelle panique à Bercy, incapable de faire face à ses carences.

Nous n'affrontons pas ici un terrorisme idéologique, mais une pensée dogmatique fossilisée : il faut orienter et transformer l'économie par les prélèvements, à tout prix, et c'est bien le cas de dire à tout prix, parce que les prélèvements et les dépenses publiques sont supposées faire le bien des peuples (malgré eux) et être affectés d'un potentiel de bienfaisance supposé  incontestable, mais de plus en plus contesté.

En réalité, l'explosion de ces bombes fiscales, dont les ondes de choc repoussent les investisseurs, a sur l'économie les mêmes effets que le terrorisme idéologique ou religieux sur la sécurité civile. Il faut donc considérer la pensée de Gribouille et l'inventivité fiscale comme un terrorisme économique, et y mettre fin. Ce qui pose la question  d'une politique de "déradicalisation" des hauts fonctionnaires de l'économie et des finances, ou de la cessation de leurs  fonctions perverties.

Publié dans Economie

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